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The "rectoversé"
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Max Planck, Albert Einstein
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Rectoversion & Physique Quantique
Il est conseillé de lire l'étude "Rectoversion
& Physique Quantique" dans l'ordre des titres soit "
la page rectoversée " n° 19,puis
n° 20,
PLAN DU DOSSIER "RECTOVERSION & PHYSIQUE QUANTIQUE"
I "la page rectoversée"
n°19
Science et métaphysique
Introduction à la Physique Quantique
Stéphane Lupasco & Basarab Nicolescu
Tiers inclus et Rectoversion
II "la page rectoversée"
n°20
Rectoversion et synthèse hégélienne
Les étonnantes correspondances
Peinture monoface et Physique Classique
Peinture biface et Physique Quantique
Peinture triface et Tiers Inclus
Epilogue
Ce dossier est un extrait de l'étude de Michel De Caso "Rectoversion
et Physique Quantique", Ed.A.D.A.P., 2003. Pour avoir cette
étude dans son intégralité, contacter MDC.
Rectoversion & Physique Quantique
I
Cette étude se donne pour objet de provoquer le questionnement
autour des étonnantes correspondances qui peuvent exister
entre les visions rectoversée et quantique et, tout spécialement,
celles de Stéphane Lupasco et Basarab Nicolescu.
Science et métaphysique
Introduction à la Physique Quantique
Stéphane Lupasco & Basarab Nucolescu
Tiers Inclus et Rectoversion
Science et Métaphysique
Ces dernières années, on peut constater que certains
scientifiques n'hésitent plus à se poser des questions
métaphysiques. Cela correspond sans doute à la quête
du sens qui marque notre époque. J'ai abordé ce positionnement
de la science par rapport à la métaphysique dans le
livre "Rectoversion, l'issue":
« ...(...)...Nous gravissons un
sommet déjà occupé, telle est la remarque
inattendue formulée par un astrophysicien contemporain qui
tente de braver l'interdiction pour les scientifiques de faire de
la métaphysique. On aurait aimé que ce scientifique
ait le temps de dire que cette interdiction ne date que du XIX°
siècle puisque jusqu'au XVIII°siècle, on distinguait
la philosophie naturelle s'occupant des choses de la nature (la
physique, la biologie, l'astronomie...) et la philosophie morale
qui étudiait la nature, la pensée et le destin de
l'homme ainsi que tout ce qui touchait aux principes supérieurs
comme Dieu et l'âme (la métaphysique ou philosophie
première).
C'est au XIX° siècle que la philosophie naturelle devient
la science - telle qu'on la connaît aujourd'hui - tandis que
la philosophie morale éclate en plusieurs spécialités
dont la métaphysique au même titre que la morale ou
la logique. Concrètement, cela revient à dire que
si un scientifique veut être pris au sérieux, il ne
doit surtout pas se hasarder dans le domaine de la métaphysique.
Les spécialistes des XIX° et XX° siècles
ont remplacé les penseurs polyvalents des siècles
précédents. Cette ligne de démarcation infranchissable
entre la physique et la métaphysique n'existe finalement
que depuis peu de temps au regard de l'histoire de la pensée,
ce qui minore sa portée temporelle. Si l'on admet en outre
qu'elle est la marque exclusive de la pensée occidentale,
sa propension spatiale qui se veut universelle se voit singulièrement
réduite...(...)...Au niveau des mentalités générales,
il est un fait indéniable que la durée de la science
est singulièrement exagérée quand ce n'est
pas le scientisme qui se substitue à la science. Il est coutumier
d'attendre de la science qu'elle apporte des réponses à
des questions métaphysiques bien que le premier scientifique
sérieux sait parfaitement que ce n'est pas son rôle,
conformément à ce qu'il a appris.
Elle décrit de mieux en mieux le "comment" des
phénomènes mais ne saurait en aucun cas répondre
au "pourquoi". Même si un jour les scientifiques
parviennent à expliquer sous forme d'équations mathématiques
l'origine de l'Univers, il ne leur sera pas possible d'expliquer
pourquoi il y a eu plutôt cela que rien. Cette impossibilité
métaphysique est le b.a.-ba de tout scientifique honnête...(...)...»
("Rectoversion, l'issue", Michel De Caso,Ed.ADAP,
2001, p. 347-349)
Ce rapport science/métaphysique étant posé,
il faut reconnaître que, parmi les scientifiques, ceux qui
sont le plus à même de poser des questions métaphysiques
sont les physiciens quantiques. Ainsi, peut-on rappeler brièvement
cette expérience effectuée par des physiciens du groupe
de physique appliquée de l'Université de Genève
et du Centre de philosophie quantique de Zurich qui a démontré
que le temps ne se comporte pas de la même façon dans
le monde quantique (microscopique) que dans notre monde (macroscopique).
La revue Science et Vie de janvier 2003 lui a consacré
un dossier dont voici un extrait.
«...(...)...Quelque chose
d'hors du commun s'est passé dans le sous-sol de l'Université
de Genève. Littéralement. Car, pour la première
fois, notre sens commun de la causalité spatio-temporelle
a été pris en défaut, sans échappatoire
possible! Il a suffi pour cela d'une expérience, d'ores et
déjà historique. En résumé, des couples
de petites particules de lumières (photons) ont été
envoyés, via des fibres optiques, contre deux miroirs éloignés
de 55 m. Ces miroirs étant semi-transparents, chaque photon
pouvait soit s'y réfléchir, soit passer au travers.
Or, le comportement de ces paires de photons face aux miroirs s'est
révélé parfaitement semblable: soit, ils s'y
réfléchissaient tous les deux, soit ils les traversaient
de concert. Le problème, c'est que rien ne peut expliquer
comment les choses ont pu se passer dans le temps pour que les photons
appariés aient un tel comportement...(...)...»
(Science et Vie n°1024, p.36)
Le dossier, au demeurant excellent, a été réalisé
par Hervé Poirier qui ne s'y est pas trompé
puisqu'il écrit non sans une pointe d'humour : «...Plus
qu'une expérience de physique, c'est aussi une expérience
métaphysique qui s'est déroulée à Genève
: dans la ville de l'horlogerie, le temps, pendant un instant, s'est
arrêté.»(Ibidem,
p.43)
Introduction à la Physique Quantique
La signification littérale de "physique quantique"
est "physique des quantas", "quanta" étant
le pluriel latin de quantum qui signifie "quantité".
C'est en décembre 1900 que ce nouveau mot apparaît
dans un mémoire de l'Allemand Max Planck qu'il présente
à l'Académie des Sciences de Prusse. Planck met en
avant que les échanges d'énergie entre la lumière
et la matière ne peuvent se réaliser que sous la forme
de paquets discontinus, dénommés les quantas. La loi
ancienne de la continuité, essentielle dans la physique classique,
se voit ainsi remise en cause.
Pour aborder la physique quantique de façon non spécialisée,
voici un extrait de l'excellent ouvrage "Le Trésor",
écrit sous la direction de Michel Serres et Nayla
Farouki.
Physique quantique
« La théorie quantique est utilisée
par les physiciens pour rendre compte des phénomènes
qui ont cours à l'échelle microscopique. Ces phénomènes
mettent en jeu des atomes ou des particules comme les protons, les
neutrons, les électrons ou encore les photons, qui sont les
grains de lumière. Ces objets ne sont visibles ni à
l'il nu, ni à la loupe, ni même au microscope.
Il aura fallu attendre le XX° siècle pour les découvrir.»
« La physique quantique a été
l'outil essentiel des progrès de la physique de 1920 à
nos jours dans pratiquement tous les domaines : physique du solide,
physique atomique, physique statistique, physique nucléaire,
physique des particules...Son élaboration a commencé
après que les physiciens eurent découvert, au début
du XX° siècle, que les lois ordinaires de la physique
ne rendaient pas compte du comportement des atomes. Par exemple,
ces lois ne permettaient pas de comprendre ne serait-ce que la stabilité
des atomes, ni le mécanisme par lequel ceux-ci émettaient
de la lumière. Il apparut aussi que les électrons,
censés tourner autour du noyau de l'atome un peu comme les
planètes tournent autour du Soleil, n'ont pas de trajectoire
bien définies. Ils semblent délocalisés dans
l'espace, sauf lorsque l'on fait en sorte de mesurer leur position!...»
« Pour rendre compte de tout cela,
il fallut transformer la physique en profondeur. La physique quantique
est précisément le résultat de cette révolution
de la pensée qu'accomplirent des physiciens aussi célèbres
qu'Albert Einstein, Paul Dirac, Erwin Schrödinger, Werner Heisenberg,
Niels Bohr...(...)...»
« A ce jour, aucune expérience
n'est venue démentir ces prédictions, aussi étranges
soient-elles. La physique quantique utilisant des concepts qui n'ont
pas toujours de contrepartie dans la vie courante, il ne faut pas
s'étonner si certaines de ses prédictions heurtent
si violemment le sens commun. Albert Einstein, pour ne citer que
lui, n'a jamais accepté certaines de ses conséquences,
en particulier le fait qu'elle ne permet de calculer que des probabilités.»
Une profonde remise en cause des lois
classiques
« La remise en cause la plus importante
à laquelle oblige la physique quantique concerne la manière
de représenter les objets physiques et leurs propriétés.
L'ancienne physique, dite classique, distingue deux sortes d'entités
fondamentales: les corpuscules, qui sont des sortes de billes microscopiques,
et les ondes, qui se propagent dans l'espace un peu comme le mouvement
d'une vague sur la mer. La physique quantique ne retient pas cette
classification pourtant bien commode. Les objets qu'elle considère
ne sont ni des corpuscules ni des ondes, mais "autre chose"..»
Le réel en question
« La physique quantique soulève
des questions d'ordre philosophique, qui sont loin d'être
élucidées. Elles concernent notamment la relation
entre les objets physiques et leur représentation. Pouvons-nous
connaître la réalité objective ou n'avons-nous
accès qu'à des apparences? Le moins que l'on puisse
dire, c'est que la physique quantique ne nous donne pas une vision
claire de ce que nous appelons le "réel"...(...)...»
(" Le Trésor, Dictionnaire des Sciences ",
sous la direction de Michel Serres et Nayla Farouki, Ed.Flammarion,
1997, p.719-720.)
Cette introduction étant faite, je peux préciser
maintenant que les premières convergences entre les visions
quantique et rectoversée tiennent d'abord en leur proclamation
commune de la non-irréductibilité de leurs deux termes
privilégiés de recherche, à savoir : le corpuscule
et l'onde pour la Physique Quantique, le recto et le verso pour
la Rectoversion.
A partir de cette non-irréductibilité des deux termes,
le physicien et philosophe Stéphane Lupasco a introduit
un troisième terme dans la proposition initiale binaire.
Il appelle cela le Principe du Tiers Inclus, en référence
au Principe classique du Tiers Exclu. Sans connaître l'uvre
de Lupasco et dans mon domaine des arts plastiques, j'ai
abouti en 1991 à la même proposition lorsque j'ai introduit
dans l'antagonisme du recto et du verso un troisième élément,
la percée, que j'ai nommé "l'issue" ou "troisième
face", d'où le nom de peinture "triface" donnée
à la peinture rectoversée.
Stéphane Lupasco
&
Basarab Nicolescu
Le Tiers Inclus chez Stéphane Lupasco
Pour ceux qui ne connaissent pas Stéphane Lupasco
(1900-1988), il est considéré comme le premier philosophe
à avoir une vision du monde qui tient compte des données
de la physique quantique. Il a écris une quinzaine d'ouvrages
dont le plus connu est Les Trois Matières (1960).
Voici quelques extraits de son livre, L'énergie et la
matière psychique, Edition Le Rocher, 1987, - première
édition parue en 1974 chez Julliard - )
«...Avec le XX° siècle,
dès son début, exactement en 1900, commence une suite
de révélations énergétiques et d'inductions,
qui vont ou du moins qui devraient bouleverser de fond en comble
la science dans sa logique toujours inébranlablement classique.
La crise de l'entendement, le divorce entre la pensée et
l'expérience vont s'aggravant...»
("L'énergie et la matière psychique",
p. 34)
« L'observation des faits vient de
nous montrer qu'il existe un X, un quid, qu'on appelle l'énergie,
qui n'est qu'une notion empirique et commode pour rassembler le
caractère dynamique dont ils sont porteurs. La dynamique
de ces faits constitue un comportement impliquant un antagonisme,
qui se manifeste notamment par un phénomène d'attraction
et un phénomène de répulsion - ou d'association
et de dissociation - simultanés. D'autre part, ces faits
énergétiques, ces comportements dynamiques témoignent
d'une propriété d'homogénéisation et
d'une propriété d'hétérogénéisation
contradictoires. Je dis contradictoires, car elles coexistent dans
la même énergie...»
(Ibidem, p.65)
« Ainsi, une causalité d'antagonisme,
comme je l'ai appelée dans mes travaux, apparaît inhérente
à tout phénomène énergétique,
c'est-à-dire à n'importe quel fait. Rien ne se passe
dans le monde, comme on l'a vu, sans le passage d'un dynamisme,
d'un système dynamique, d'un système de système,
d'un état de potentialité à un état
d'actualisation, mais rien ne se passe davantage dans le monde sans
le passage, par là même, d'un dynamisme, d'un système
dynamique, d'un système de système antagoniste, d'un
état d'actualisation à un état de potentialisation.
Il y a ainsi toujours deux ordres antagonistes qui agissent l'un
sur l'autre, l'un potentialisant l'autre par son actualisation...(...)...N'importe
quel fait, dans sa constitution dynamique, ne demeure pas ou ne
se réalise pas tout seul dans l'univers...»
(Ibidem, p.72)
« Cette causalité d'antagonisme
ajoute à la causalité classique unilatérale,
linéaire, en surface, unidimensionnelle, glissant, pour ainsi
dire, d'un fait à l'autre, une deuxième causalité,
en profondeur, des faits que cette causalité classique perturbe
et potentialise par son antagonisme et que la science actuelle ignore.
A toute suite causale correspond une suite causale antagoniste,
inhérente toutes deux à la nature même de l'énergie
qui les constitue....»
(Ibidem, p.73)
Stéphane Lupasco
Lupasco par Basarab Nicolescu
Un livre récent a été consacré à
Lupasco, écrit sous la direction de Horia Badescu
et Basarab Nicolescu. Il s'agit de "Stéphane
Lupasco", L'homme et l'uvre, Edition Du Rocher, Collection
Transdisciplinarité, 1999. Dans ce livre, Basarab Nicolescu
propose un long texte intitulé "Le tiers inclus,
de la Physique quantique à l'ontologie". J'ai découvert
très récemment ce texte avec un profond étonnement
car, que ce soit lorsqu'il développe la philosophie de Lupasco
et le Principe du Tiers Inclus ou lorsqu'il explique sa propre notion
de "Niveaux de Réalité", Nicolescu
rejoint souvent la pensée rectoversée. Le mieux est
de vous citer quelques exemples de son texte tout en vous précisant
que ce texte est accessible sur le web : lire
le texte complet.
Voici ce qu'écrit Nicolescu au sujet du Principe
du Tiers Inclus de Lupasco :
« Le fameux état T ("T"
du "Tiers inclus") fait son apparition à la page
10 du Principe d'antagonisme. Il est défini comme
un état "ni actuel ni potentiel". Le mot "état"
fait référence aux trois principes lupasciens - l'actualisation
A, la potentialisation P et le tiers inclus T - sous-jacents au
"principe d'antagonisme". Sur le plan formel, e et non-e
ont ainsi trois indices : A, P, et T, ce qui permet à Lupasco
de définir ses "conjonctions contradictionnelles"
ou quanta logiques, faisant intervenir six termes logiques indexés
: l'actualisation de e est associée à la potentialisation
de non-e, l'actualisation de non-e est associée à
la potentialisation de e et le tiers inclus de e est, en même
temps, le tiers inclus de non-e. Cette dernière conjonction
montre la situation particulière du tiers inclus. Ce tiers
est un tiers unificateur : il unifie e et non-e. Nous verrons plus
loin le sens profond de cette unification non-fusionnelle qu'il
est impossible de comprendre sans faire appel à la notion
de "niveaux de Réalité". »
(Basarab Nicolescu, "Stéphane Lupasco", L'homme
et l'uvre, p.116-117)
« Les trois quanta logiques
lupasciens sont directement inspirés par la physique quantique.
Ils remplacent les deux conjonctions de la logique classique, faisant
intervenir quatre termes logiques indexés : si e est "vrai",
non-e doit être "faux" et si e est "faux",
non-e doit être "vrai" .
On comprend ainsi, si on fait l'effort de lire avec attention les
onze premières pages du Principe d'antagonisme, que
Lupasco ne rejette point le principe de non-contradiction
: il élargit son domaine de validité, tout comme la
physique quantique a un domaine de validité plus large que
la physique classique. Mais la question cruciale persiste : comment
peut-on concevoir un tiers unificateur de e et de non-e ?...»
(Ibidem, p116-117)
« Le scandale intellectuel provoqué
par la mécanique quantique consiste dans le fait que les
couples de contradictoires qu'elle a mis en évidence sont
effectivement mutuellement contradictoires quand ils sont analysés
à travers la grille de lecture de la logique classique. Cette
logique est fondée sur trois axiomes :
1. L'axiome d'identité : A est A.
2. L'axiome de non-contradiction : A n'est pas non-A.
3. L'axiome du tiers exclu : il n'existe pas un troisième
terme T (T de "tiers inclus") qui est à la fois
A et non-A.»
(Ibidem, p.127)
Les niveaux de Réalité
Dans le même texte, Nicolescu présente sa notion
des niveaux de Réalité qui est indissociable de celle
du Principe lupascien du Tiers Inclus :
« Un peu après 1977, après
un long séjour fort stimulant à Lawrence Berkeley
Laboratory, j'ai commencé à réaliser que l'impact
majeur culturel de la révolution quantique était certainement
la remise en cause du dogme philosophique contemporain de l'existence
d'un seul niveau de Réalité. Dans une série
d'articles parus dans la revue 3° Millénaire,
revue à laquelle Lupasco collaborait lui aussi, j'ai
formulé la notion de "niveaux de réalité",
qui trouvera sa formulation plénière en 1985, dans
mon livre Nous, la particule et le monde...»
(Ibidem, p.124-125)
« Il faut entendre par niveau de
Réalité un ensemble de système invariant
à l'action d'un nombre de lois générales :
par exemple, les entités quantiques soumises aux lois quantiques,
lesquelles sont en rupture radicale avec les lois du monde macrophysique.
C'est dire que deux niveaux de Réalité sont différents
si, en passant de l'un à l'autre, il y a rupture des concepts
fondamentaux (comme par exemple, la causalité)...(...)...La
discontinuité qui s'est manifestée dans le monde quantique
se manifeste aussi dans la structure des niveaux de Réalité.
Cela n'empêche pas les deux mondes de coexister. La preuve
: notre propre existence. Nos corps sont à la fois une structure
macrophysique et une structure quantique...»
(Ibidem, p.126)
« Ce fut le mérite historique
de Lupasco d'avoir montré que la logique du tiers
inclus est une véritable logique, formalisable et formalisée,
multivalente (à trois valeurs : A, non-A et T) et non-contradictoire.
Lupasco avait eu raison trop tôt. L'absence de la notion
de "niveaux de Réalité" dans sa philosophie
en obscurcissait le contenu. Beaucoup ont cru que la logique de
Lupasco violait le principe de non-contradiction - d'où
le nom, un peu malheureux, de "logique de la contradiction"
- et qu'elle comportait le risque de glissements sémantiques
sans fin. De plus, la peur viscérale d'introduire la notion
de "tiers inclus", avec ses résonances magiques,
n'a fait qu'augmenter la méfiance à l'égard
d'une telle logique. La compréhension de l'axiome du tiers
inclus - il existe un troisième terme T qui est à
la fois A et non-A - s'éclaire complètement lorsque
la notion de "niveaux de réalité" est introduite...»
(Ibidem, p.128-129)
Basarab Nicolescu, Physicien théoricien
au CNRS, Président du CIRET
Tiers Inclus et Rectoversion
Les différents données que l'on vient d'examiner
peuvent déjà nous permettre d'entrevoir les correspondances
qui vont exister entre la Rectoversion et la Physique Quantique
telle qu'elle est proposée par Lupasco et Nicolescu.
Un premier point commun concerne donc la remise en cause du principe
classique du Tiers Exclu. Dans le domaine de la Logique, on sait
que le principe du Tiers Exclu, qui s'appelle aussi principe
du milieu exclu, doit son origine à Aristote :
« Il n'est
pas possible...(...)...qu'il y ait aucun intermédiaire entre
des énoncés contradictoires : il faut nécessairement
ou affirmer, ou nier un seul prédicat, quel qu'il soit, d'un
seul sujet » (Aristote,
La Métaphysique).
En Logique classique, le principe du tiers exclu postule donc que
de deux propositions contradictoires, l'une est vraie et l'autre
fausse et réciproquement. Selon ce principe, dans une opposition,
l'un des termes est ou bien A ou bien non A. Il n'y a pas de tiers.
Chez Aristote, en plus de ce Principe du Tiers Exclu, on
retrouve aussi le principe de non-contradiction
: « Il
est impossible que le même attribut appartienne et n'appartienne
pas en même temps au sujet et sous le même rapport
.»(Aristote,
La Métaphysique), ainsi que le principe d'identité
: « Se
demander pourquoi une chose est elle-même, c'est enquêter
dans le vide parce que l'existence d'une chose doit être claire.
Ainsi, le fait qu'une chose est elle-même est la seule réponse
et la seule cause dans tous les cas...»(Ibidem).
Mais c'est surtout le principe du tiers exclu que la logique
lupascienne comme la Rectoversion remettent en cause. En effet,
pour ce qui concerne la Rectoversion proprement dite, dans l'opposition
du recto et du verso, si le recto peut être considéré
comme le premier terme et le verso le second, la percée est
bien un troisième terme. Or, le principe du tiers exclu,
comme son nom l'indique, stipule qu'il n'est pas nécessaire
de faire intervenir un troisième élément dans
une relation d'opposition de deux termes. Dit d'une autre façon,
le principe du tiers exclu sous-entend une relation contradictoire
à deux termes, c'est-à-dire binaire, tandis que la
Rectoversion propose une relation de trois termes, c'est-à-dire
ternaire.
Si la proposition rectoversée avait fonctionné selon
le principe du tiers exclu, je n'aurais pas été obligé
de créer le néologisme "Rectoversion" car
la peinture rectoversée n'aurait alors été
ni plus ni moins qu'une peinture recto-verso. On comprend aisément
que ce soit l'introduction de ce troisième élément
qui soit le plus innovant car il repose sur un rapport contradictoire
ternaire et sort du schéma dualiste habituel. J'ai déjà
dénoncé ce diktat dualiste dans "Rectoversion,
l'issue", dans le paragraphe "la partialité dualiste":
« Mais d'où peut bien venir ce diktat dualiste et comment
se fait-il que, malgré ses limites, il reste toujours d'actualité?...(...)...Nous
ne nions pas que des forces antagonistes bipolaires soient à
la base de toutes choses. ce que nous dénonçons, c'est
le fait d'en privilégier une au détriment de l'autre
alors que le juste équilibre correspondant à la formule
traditionnelle chinoise, le juste milieu, nous paraît être
l'objectif à poursuivre. Pour ce faire, nous proposons d'abord
de dénoncer le nud gordien de notre monde moderne et
contemporain qui a consiste à museler et à dévaloriser
toutes les valeurs associées au verso.» ("Rectoversion,
l'issue", Michel De Caso, Ed.ADAP, 2001, la partialité
dualiste, p.28-29)
© Michel De Caso, janvier-février 2003
*
quotations
Max Planck, Albert Einstein
*
remark:
I remind that « the rectoversé page »
is the regular multimedia chronicle of the www.rectoversion.com
website. As such, it expresses only my own points of view and centres
of interests. These, as the totality of the site www.rectoversion.com
website, do not engage the members of the movement created in March,
2002, " Rectoversion, from the year 10 to 10.000". For
all that, this movement continues to exist but it does not possess,
at the moment , a specific site on Internet. Only a page
of information was maintained on www.rectoversion.com
Michel De Caso, webmaster of the www.rectoversion.com
website
*
THE 'RECTOVERSE' PAGE N°19
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