La page rectoversée n°20
 

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Norbert Wiener, Stephane Lupasco
remarque
Rectoversion & Physique Quantique
II
Dans cette deuxième partie, la Rectoversion va être
directement confrontée au Principe du Tiers inclus de Lupasco
et aux niveaux de Réalité de Nicolescu. On
verra que, de cette confrontation, de bien curieuses correspondances
vont surgir.
Rectoversion et synthèse hégélienne
Les étonnnantes correspondances
Peinture monoface et Physique Classique
Peinture biface et Physique Quantique
Peinture triface et Tiers Inclus
Triades rectoversées et luspaciennes
Epilogue
Rectoversion et synthèse hégélienne
Contrairement à ce que certains pourraient penser, la triade
rectoversée n'est ni une synthèse, ni une fin. A ce
titre, elle se distingue de la logique de Hegel "thèse,
antithèse, synthèse", ce qui n'est pas surprenant
puisque, si la triade hégélienne est de nature fusionnelle,
ce n'est pas le cas de la triade rectoversée qui est de nature
contradictoire.
J'ai appris récemment dans les écrits de Basarab
Nicolescu que ce dernier précisait qu'il en était
de même pour la triade lupascienne. Je vous propose deux extraits.
Le premier est le passage dans lequel Nicolescu établit
la distinction entre les deux triades. Le second est celui que j'ai
écrit dans "Rectoversion, l'issue", au paragraphe
"Rectoversion et synthèse hégélienne".
Vous noterez que les analyses des deux textes se rejoignent à
plus d'un titre.
« Toute la différence entre
une triade de tiers inclus et une triade hégélienne
s'éclaire par la considération du rôle du temps.
Dans une triade de tiers inclus, les trois termes coexistent au
même moment du temps. En revanche, les trois termes de la
triade hégélienne se succèdent dans le temps.
C'est pourquoi la triade hégélienne est incapable
de réaliser la conciliation des opposés, tandis que
la triade de tiers inclus est capable de le faire. Dans la logique
du tiers inclus, les opposés sont plutôt des contradictoires
: la tension entre les contradictoires bâtit une unité
plus large qui les inclut....»
( Basarab Nicolescu, "Stéphane Lupasco, l'homme
et son uvre, Editons du Rocher, 1999, p.130)
«...Ce que nous avons perçu en mettant à
jour le verso, c'est que la victoire picturale du recto sur le verso
participe d'une approche bipolaire du monde dans laquelle le recto,
lié à la lumière, s'est totalement imposé
au détriment du verso, lié à l'ombre, systématiquement
caché et relégué à son statut de structure
non vue.
Si nous avons insisté sur la nécessité de
mettre sur un pied d'égalité le recto et le verso,
il ne s'agit pas pour autant de fusionner les deux faces pour aboutir
à une synthèse hégélienne...(...)...Notre
démarche ne saurait en aucun cas s'inscrire dans une perspective
hégélienne. Pourtant, certains pourraient assimiler
la confrontation du recto et du verso puis leur transpercement réciproque
à une démarche relevant de la thèse, antithèse
et synthèse. La thèse correspondrait au constat de
l'antagonisme du recto et du verso au profit exclusif du recto.
L'antithèse consisterait à organiser la confrontation
des deux en mettant en avant le verso. Cette opposition donnerait
naissance en troisième lieu à la synthèse consistant
à présenter une uvre pacifiée de nature
fusionnelle.
Le troisième moment de la dialectique hégélienne
est la synthèse où s'opère, à travers
leur union, le dépassement de la thèse et de l'antithèse.
Souvent, on considère que le fait d'affronter la contradiction
puis de la surmonter revient à avoir une démarche
hégélienne.
La synthèse vient du grec sunthesis, réunion.
Elle s'oppose à l'analyse qui vient du grec analusis,
décomposition. Or, nous avons réellement effectué
un travail de déconstruction du recto et du verso puis de
reconstruction. Apparemment, nous aurions effectué une analyse
suivie d'une synthèse. Ce n'est pas tout à fait exact.
D'abord, il faut souligner que l'union, en supprimant la séparation,
ne détruit pas pour autant la distinction. Loin de proposer
une harmonisation des contraires, la Rectoversion invite à
une définition nouvelle du recto et du verso qui continuent
d'exister, sous une autre forme. Ce que nous remettons en cause,
ce sont les termes proprement dits de recto et de verso qui sont
désormais caduques pour nommer les deux faces d'une peinture
rectoversée. Nous ne nions pas la réalité de
l'endroit et de l'envers mais leur appliquons une nouvelle définition
plastique correspondant aux nécessités de notre époque.
Ensuite, l'opération ternaire réalisée dans
la rectoversion ne peut en aucune façon être assimilée
à la triade philosophique hégélienne "commencement
/ milieu / fin". S'il est vrai que c'est de la confrontation
des deux faces qu'est la troisième face, celle-ci n'est pas
du tout la synthèse des deux autres et ne saurait être
assimilée à une quelconque fin.
La confrontation du recto et du verso a engendré la création
du transpercement. Ce troisième élément est
de nature différente des deux autres et n'a rien à
voir avec un quelconque dépassement de l'antagonisme des
deux premiers. Il ne s'agit pas d'un troisième point de coïncidence
des contraires dans lequel les deux autres fusionneraient....(...)...»
("Rectoversion, l'issue", MDC, p.288-291, Ed.ADAP,
2001)
Manifestement, les convergences d'analyses entre Basarab Nicolescu
et la pensée rectoversée ne peuvent que nous encourager
à pousser plus loin ces correspondances.
Les étonnantes correspondances
Dans les recherches linguistiques que j'avais faites autour des
termes "recto" et "verso", j'en étais
arrivé logiquement à associer au mot "recto"
tout ce qui pouvait être assimilé à "droit,
rectiligne, lumineux, rigide, masculin, extérieur, devant,
avant, droite..." tandis qu'au mot "verso" j'y associais
tout ce qui pouvait être assimilé respectivement à
"courbe, curviligne, ténébreux, féminin,
intérieur, derrière, après, gauche..."
...(...)...
Pour plus de précisions sur l'étymologie des mots
"recto" et "verso" et leur attributions symboliques
et historiques, vous pouvez visiter sur ce site la partie théorique
consacrée à la Rectoversion ou consulter le livre
"Rectoversion, l'issue" qui traite largement de cette
question.
...(...)...
La conception de la peinture monoface peut être assimilée
à celle de la physique classique, celle de la peinture biface
à celle de la physique quantique et ,enfin, celle de la peinture
triface à celle de la physique quantique qui prend en compte
le principe du tiers inclus et des niveaux de Réalité.
Peintures monoface / Physique classique
La dualité irréductible
La peinture monoface correspond à la peinture telle qu'elle est
pratiquée dans son immense majorité, à savoir
que seule la face de devant, l'endroit ou recto, est peinte. Le
tableau ainsi construit est l'équivalent d'une fenêtre
ouverte dans le mur, c'est pourquoi sa position habituelle est celle
d'être accroché contre un mur. Pour la plupart des
gens, un tableau ne peut être construit que selon ce modèle.
Ils n'envisagent pas que le verso puisse être peint et encore
moins que les deux faces soient transpercées. Le questionnement
du verso n'est pas posé, celui-ci conservant son statut de
structure non vue. Cette construction du tableau, ne proposant qu'une
seule proposition (recto seul peint), est donc uninaire. On peut
dire aussi qu'elle répond à une conception unidirectionnelle
qui insiste sur le caractère absolu de chacun des termes.
La physique classique considère deux entités
fondamentales : les corpuscules, sortes de billes microscopiques
et les ondes qui se propagent à la façon des vagues
sur la mer. Elle considère qu'un même objet est soit
un corpuscule, soit une onde.
On sait que le modèle de Bohr est le dernier modèle
qui obéit à la physique classique dans laquelle on
expliquait les mouvements et les phénomènes existant
à l'échelle humaine. Pourtant, même si ce modèle
est sans doute sécurisant ce qui explique qu'il fonctionne
encore auprès d'un grand nombre d'individus, les expérimentations
quantiques ont prouvé qu'il était faux et largement
insuffisant pour décrire les lois qui s'appliquent à
l'échelle atomique. En étudiant les particules à
l'échelle microscopique, la vision quantique utilise des
concepts dont la vie courante ne nous donne guère d'exemples.
On comprend pourquoi il faut des années pour que des conséquences
humaines puissent en découler. Même le célèbre
Einstein avait refusé d'accepter certaines conséquences
de la physique quantique.
La correspondance entre la physique classique et la peinture monoface
trouve sa logique dans leur vision uninaire des corpuscules et des
ondes pour la physique et du recto et du verso pour la peinture.
Les caractéristiques de chaque terme sont considérées
comme absolu. Dans cette conception, seule le recto est la face
qui est peinte et est susceptible d'être vue. Le verso n'est
pas destiné à être vu. Symboliquement, cette
conception correspond à la dévalorisation de tout
ce qui rapporte au verso, c'est-à-dire tout ce qui est curviligne,
intérieur, voire tordu. Le point sublime de cette conception
s'exprime dans ce que l'on appelle le classicisme.
...(...)...
Peinture Biface /Physique Quantique
La dualité paradoxale
La peinture biface ou peinture recto-verso est déjà
plus particulière. Quelques rares artistes réalisent
ce type de peinture. La face de devant, endroit / recto, est peinte
ainsi que la face de derrière, envers / verso. Le lien entre
les deux faces est plus ou moins marqué et leur transpercement
n'est pas pratiqué. On reste sur une approche binaire des
contraires mais le questionnement du verso est nettement posé.
Il s'agit ici d'une construction binaire et bidirectionnelle qui
fonctionne selon la logique tiers exclus. A la différence
de la peinture monoface qui met l'accent sur le caractère
absolu du recto et du verso, la peinture biface participe d'une
approche bidirectionnelle où l'ambivalence tient la place
de choix. Elle fonctionne toutefois encore sous le principe du tiers
exclu, considérant la bipolarité recto/verso comme
suffisante et non suscptible d'être transgressée.
Le premier qui renonce à la loi classique et ancestrale
de la continuité est Planck, en émettant l'hypothèse
que les échanges d'énergie entre la lumière
et la matière se réalisent sous la forme de paquets
discontinus, qui seront appelés plus tard les quantas.
La physique quantique, en associant l'onde et la particule,
c'est-à-dire le continu (ondes) avec le discontinu (particules),
retient que ces entités ne sont ni tout à fait des
corpuscules, ni tout à fait des ondes. C'est ce qu'on appelle
le paradoxe de la dualité onde/corpuscule, qui consiste à
ne pas considérer l'antagonisme onde/corpuscule comme irréductible.
La remise en cause du modèle classique onde/corpuscule consiste
à accepter l'existence de particules quantiques qui sont
des particules qui peuvent être étudiées en
tant qu'ondes. Ainsi, la lumière peut être perçue
soit du point de vue ondulatoire, soit du point de vue corpusculaire.
C'est Louis de Broglie qui émit l'hypothèse
qu'à chaque particule, une onde pouvait être associée
mais les deux aspects complémentaires de la lumière
ne se manifestent jamais simultanément. Soit selon le modèle
corpusculaire, soit selon le modèle ondulatoire. Le modèle
corpusculaire se produit lorsqu'il y a des échanges entre
la matière et le rayonnement tandis que le modèle
ondulatoire se passe lorsque l'énergie du rayonnement est
conservée.
Pour la peinture biface, c'est-à-dire recto-verso, la correspondance
qui s'impose est celle de la physique quantique. L'antagonisme des
deux termes est posé. Leur caractère relationnel est
clairement binaire. Nous sommes ici en plein dualisme et l'ambivalence
joue le rôle moteur. Le recto n'est plus la seule face susceptible
d'être vue puisque le verso acquiert également ce droit.
Bien sûr, lorsqu'on voit le recto, on ne voit pas le verso
en même temps et réciproquement. C'est pourquoi le
recto et le verso sont susceptibles d'être à la fois
vu et non-vu.
...(...)...
Peinture Triface / Tiers Inclus
La dualité dépassée
La peinture triface ou peinture rectoversée est encore
plus inédite. Non seulement les faces de devant et de derrière
sont peintes mais elles sont toutes les deux transpercées.
A ce jour, seule la Rectoversion propose ce genre de peinture. Le
lien entre les deux faces pleines est largement amplifié
et complexifié par la présence de la troisième
face, la ou les percées qui sont constituées de vide.
Cette construction est ouvertement ternaire c'est-à-dire
qu'elle dépasse le rapport binaire en le rendant non irréductible.
En outre, elle fonctionne selon la logique du tiers inclus ce qui
lui permet de franchir le seuil de la transgression du dualisme,
et ce, d'autant plus que le tiers inclus qu'elle pratique est réel
et tangible. Son champs de prédilection est le relatif.
Le principe du tiers inclus de Stéphane Lupasco
pousse encore plus loin le paradoxe de la dualité onde/corpuscule.
Je pense qu'il est même envisageable qu'il en propose le dépassement.
De toute façon, il est certain que la présence du
tiers fait voler en éclats le caractère irréductible
du binaire onde/corpuscule. La notion de niveaux de Réalité
mise en avant par Basarab Nicolescu confirme l'approche ternaire
et l'aspect nettement insuffisant, voire partial, de l'approche
dualiste.
...(...)...
Triades rectoversées et luspaciennes
En étudiant ces tableaux de correspondances, on comprend
que les correspondances les plus révolutionnaires sont celles
qui apparaissent dans le tableau n°5 Tiers Inclus / Peinture
Triface. En outre, si l'on applique à la triade rectoversée
les indices de Lupasco, il est aisé de faire les associations
suivantes :
- face vue = recto virtuel = A (actualisation)
- face non vue = verso virtuel = P (potentialisation)
- percée ("issue") = troisième face
= T (tiers inclus)
Ceci est d'autant plus étonnant qu'en 1992, alors que je
n'avais aucune connaissance des recherches de Lupasco et
de Nicolescu, j'avais écrit au sujet du tableau "
le monochrome rectoversé ", considéré
comme le prototype de la Rectoversion :
« ...Dans une peinture rectoversée, l'opération
de soudure (parabiose) réalisée entre le recto et
le verso met ces deux éléments en vibration. La combinaison
qui en résulte (symbiose) s'enrichie de l'apport par soustraction
d'un troisième élément, l'issue. La triade
ainsi obtenue est indissolublement liée à l'autre
et sur chacune d'entre elles, les trois composants sont également
indissociables. Les deux triades forment alors un continuum plastique
dans la plus stricte bidimensionnalité...(...)...En proposant
une composition tri-unitaire, la Rectoversion garde du recto le
côté "rationnel". Elle retient également
du verso son côté "irrationnel". "L'issue"
ou la percée introduit quant à elle le "sans-forme"
ou "sans-pensée". La combinaison de ces trois composants
les lie sans que le premier, le second ou le troisième ne
prenne la primauté sur les deux autres...(...)...En fait,
la relation tripolaire de la Rectoversion s'organise selon un modèle
circulaire, c'est-à-dire sans commencement ni fin....»
(intervention à l'UFR Arts Plastiques Université Paris
1, 1992, Directeurs de maîtrise, MM Richard Conte et Daniel
Cohen).
...(...)... si l'on reprend ce que nous en dit Basarab Nicolescu,
«
Le fameux état T ("T"
du "Tiers inclus") fait son apparition à la page
10 du Principe d'antagonisme. Il est défini comme
un état "ni actuel ni potentiel". Le mot "état"
fait référence aux trois principes lupasciens - l'actualisation
A, la potentialisation P et le tiers inclus T - sous-jacents au
"principe d'antagonisme". Sur le plan formel, e et non-e
ont ainsi trois indices : A, P, et T, ce qui permet à Lupasco
de définir ses "conjonctions contradictionnelles"
ou quantas logiques, faisant intervenir six termes logiques indexés
: l'actualisation de e est associée à la potentialisation
de non-e, l'actualisation de non-e est associée à
la potentialisation de e et le tiers inclus de e est, en même
temps, le tiers inclus de non-e. Cette dernière conjonction
montre la situation particulière du tiers inclus
»
(déjà cité, voir "la page rectoversée"
n°19)
...(...)...
Une étonnante constatation, non? A première vue sans
doute mais finalement, ce n'est peut-être pas si étonnant
car que des recherches différentes puissent se rencontrer
par affinités cachées, c'est un phénomène
connu et prouvé.
Epilogue
J'avoue que j'ai été surpris car, à bien des
égards, Stéphane Lupasco et Basarab Nicolescu
tiennent des propos particulièrement convergent avec la Rectoversion.
Je me doutais depuis longtemps qu'en d'autres lieux et disciplines,
des chercheurs rejoindraient mes préoccupations. Je pensais
que ceux-ci seraient en priorité chez les artistes plasticiens
mais cela n'a pas été évident. Il y a bien
des artistes plasticiens qui sont interpellés par la Rectoversion
mais pour des raisons qui leur appartiennent, la plupart ont tenu
à rester sur une approche strictement dualiste ce qui n'a
pas été mon cas depuis le début, c'est-à-dire
depuis 1991, où j'insistai sur le caractère irréductiblement
ternaire de la Rectoversion.
Cette analogie inattendue avec la pensée de Stéphane
Lupasco et de Basarab Nicolescu propose une nouvelle
lecture de la Rectoversion. Cette nouvelle lecture, à la
fois d'origine scientifique et philosophique, s'ajoute à
toutes les lectures possibles de la Rectoversion - et elles déjà
sont nombreuses - . La spécificité de celle-ci, c'est
qu'elle appartient au monde rationnel de la recherche scientifique
et philosophique.
A la lumière de ces deux chercheurs, la Rectoversion peut
être comprise comme une conception et une construction opérant
selon le Principe du Tiers Inclus (explicite) de Lupasco
et selon la notion de "niveaux de Réalité"
de Nicolescu. Cette approche est l'exemple vivant de la nécessité
et de la richesse de la Transdisciplinarité car, sans celle-ci,
je n'aurais pas connu la pensée de ces deux chercheurs.
Dans le passage qui suit, qui sera le dernier extrait des propos
de Basarab Nicolescu, ceux qui connaissent déjà
la Rectoversion seront probablement édifiés de constater
combien les analogies entre ses propos et la pensée rectoversée
sont précises. Je vous laisse juge!
*
...(...)...
« Le rôle du tiers explicitement
ou secrètement inclus dans le nouveau modèle transdisciplinaire
de réalité n'est pas, après tout, si surprenant.
Les mots trois et trans ont la même racine étymologique
: le "trois" signifie " la transgression du deux,
ce qui va au-delà de deux.
La transdisciplinarité est la transgression de la dualité
opposant les couples binaires : sujet/objet, subjectivité/objectivité,
matière/conscience, nature/divin, simplicité/complexité,
réductionnisme/holisme, diversité/ unité.
Cette dualité est transgressée par l'unité
ouverte englobant et l'Univers et l'être humain....Dans l'unité
il y a, comme il se doit, trois tiers. Le troisième tiers
- le tiers secrètement inclus - est le garde-fou contre toute
dérive néoscientiste ou totalitaire et contre toute
tentation d'une dictature par l'économique, quels que soient
les habits rassurants que de telles dérives ou dictatures
vont emprunter pour réussir. Le tiers secrètement
inclus est le gardien de notre mystère irréductible,
seul fondement possible de la tolérance et de la dignité
humaine. Sans ce tiers, tout est cendre. »
(Ibidem, p.140)
Basarab Nicolescu, Physicien théoricien
au CNRS, Président du CIRET
*
Pour conclure (provisoirement) sur ce rapprochement et même
si je ne le connais pas personnellement, je tiens à remercier
Basarab Nicolescu pour tout ce qu'il m'a permis d'entrevoir.
Je remercie également tous les chercheurs qui travaillent
autour de cette fameuse Transdisciplinarité (dont bien sûr
Edgar Morin) qui me paraît plus que jamais être
une véritable nécessité en même temps
qu'une bouée d'oxygène pour la réforme de la
Pensée qui est en cours.
.
© Michel De Caso, janvier-février 2003
*
citations
Norbert Wiener, Stephane Lupasco
*
remarque :
Je rappelle que « la page rectoversée » est la
chronique multimédia régulière du site www.rectoversion.com.
A ce titre, elle n'exprime que mes propres points de vue et centres
d'intérêts. Ceux-ci, comme la totalité du site
www.rectoversion.com, n'engagent en rien les membres du mouvement
créé en mars 2002, « rectoversion, an 10 de
l'an 10.000 ».
Michel De Caso, webmaster du site www.rectoversion.com
Il est précisé que les textes et images du site
www.rectoversion.com ne peuvent être reproduits sans l'autorisation
écrite préalable de Michel De Caso et de l'A.D.A.P.
et ce, pour tous les pays.
*
LA PAGE RECTOVERSÉE N°20 - Février 2003
RECTOVERSION ET PHYSIQUE QUANTIQUE II.
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PEINTURES, SCULPTURES, ECRITS D'ART CONTEMPORAIN.
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