Le
mouvement "rectoversion, an 10 de l'an 10.000", créé
en mars 2002, avait fait l'objet de différents comptes-rendus
sur le site www.rectoversion.com jusqu'en août 2002. Depuis
cette date, toute publication relative à ce mouvement avait
été interrompue. De mars à août 2002,
certains membres actuels du mouvement s'étaient exprimés.
A
la question :
" Pourquoi avez-vous rejoint le mouvement ou accepté
d'y entrer ? " , ils avaient répondu :
Fabrice
Bianchi
"
Membre actif ou sympathisant? Je suis, de fait, historiquement et
personnellement, lié à ce mouvement créé
par Michel De Caso. Au-delà de cet aspect, j'en suis partie
prenante: les raisons ... thèse, antithèse, synthèse
... raisonnement binaire et inconscient ... dualité pulsionnelle
et intrication des pulsions ... langage, causalité et effet
dialectique ... expression artistique et dépassement de soi
... Le concept de rectoversion draine toutes ces réflexions,
pour proposer une issue picturale et personnelle. La rectoversion
est, pour moi, une voie dégagée, ouverte, disponible,
dont la saisie subjective peut produire des effets levier. "
(juin 2002)
Michel
Olivier
"
Bonjour à Michel et à tous les rectoversionistes.
Pour répondre à la question, en deux mots il y a pour
moi la peinture papier peint, celle que l'on choisit en harmonie
avec les doubles-rideaux ... la peinture Jet Set , tu chies tu étales
si tu a le temps de toute façon, c'est déjà
vendu très cher. Puis il y a les autres, les "encore"
anonymes, les "toujours" besogneux, ceux qui n'auront
pas la chance d'avoir de la chance, les isolés débordant
d'idées cherchant une "AUTRE" peinture qui porte
à la réflexion. La rectoversion doit être le
liant qui rassemble tout ces "obscurs chercheurs de l'art pictural".
" (juin 2002)
Marie-Claire
Touya
"
Quand j'ai découvert votre mouvement j'ai tout de suite pensé
que vos préoccupations ressem-blaient beaucoup aux miennes.
En effet ayant commencé par la tapisserie contemporaine,
j'ai rapidement été dérangée par le
fait que le côté qu'on appelle envers était
contre le mur et donc caché et invisible alors qu'il offrait
parfois des aspects aussi intéressants que le côté
endroit. J'ai donc rapidement souhaité, quand c'était
possible, que mes uvres soient exposées dans l'espace,
provoquant parfois une transparence ou un recto et un verso différents
mais en continuité.
Après un passage par la sculpture en argile, volume donc
bien sûr tous côtés travaillés, j'en suis
arrivée à travailler les planches de récupération,
qui ont une âme et que j'aime beaucoup, et le carton. Ce sont
des surfaces en majorité planes dont je travaille souvent
les 2 faces simultanément, veillant, à ce qu'il y
ait continuité, ou opposition rythmique et que j'expose comme
des totems, en volume. Cette cohérence me passionne autant
qu'une rupture pourrait me déranger ; un même objet,
une même personne ne pouvant offrir 2 faces totalement antinomiques.
Voilà pourquoi j'ai souhaité rejoindre votre mouvement
qui me paraît intéressant en plus au point de vue rencontres
et discussions, loin d'une institutionnalisation de l'Art, fermée
et offrant de moins en moins d'intérêt. "
(juin 2002)
Michel
Bondou
"
C'est très simple : je ne m'étais jamais questionné
sur l'envers d'une toile. Pour moi, c'était "l'endroit"
où l'on mettait les clous, où l'on inscrivait les
références, bref, c'était le cache misère.
La Rectoversion m'a fait prendre conscience qu'il existait une et,
pourquoi pas, plusieurs autres dimensions. "
(juin 2002)
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