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- - N°408 du 23 Déc. 2004 - ARTS GAZETTE INTERNATIONAL
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Michel De Caso, né en 1956 est un peintre, que nous croyons
encore jeune desprit et qui ne manque pas dintérêt
si nous nous fions aux toiles qui figurent sur son site Internet
que nous avons visité. Cependant deux points de vue se dégagent
de cette rencontre, lun positif que je viens dindiquer
et que nous allons développer, lautre absolument négatif
et qui vous agresse dès louverture de ses pages.
Pour
ne pas finir sur cette dernière impression, commençons
par elle.
Tout
dabord Michel De Caso nous dit avoir inventé une nouvelle
dimension de la peinture. Cest sans doute vrai pour une part
seulement, car dans la peinture à lhuile par la migration
des pigments, certes peints sur une même face, une patine
se créait qui aboutissait elle aussi à une fusion
de deux surfaces peintes. Quant à une toile peinte sur ses
deux faces la chose nest pas nouvelle. Ce qui est relativement
nouveau cest deux interprétations du même sujet
sur les deux faces. Je dis relativement car je dois avoir des dessins
sur papier réalisés dans les années 1930 et
qui répondent à ce critère.
Dautre
part je suis toujours personnellement très choqué
lorsquun artiste fait protéger une idée, fût-elle
technique. Ceci dautant plus que lui-même bénéficie
de nombreuses recherches antérieures. Michel De Caso nous
dit dailleurs avoir vécu dans lombre de Jean
Cocteau à Milly, et dont on sent lécho dans
certaines de ses toiles. Il dit aussi avoir été inspiré
de la forêt de Fontainebleau, soit, mais il hérite
donc de tout un passé qui ne lui est pas propre. Cette démarche,
replié sur lui-même, risque dailleurs de lui
être nuisible, car sa technique sera boudée par les
autres peintres ce qui fait quil se retrouvera seul, terriblement
isolé, au lieu de faire école.
De
même Michel De Caso annonce dentrée de jeu quil
a fait protéger par lADAGP ses droits de reproduction.
Cest parfait ! Mais il faut quil sache quen salle
de rédaction nous rejetons toutes les oeuvres ou tous les
peintres dits « à histoires ». Nous refusons
davoir à demander des autorisations pour exercer notre
profession de critique dart, la Liberté étant
la première condition dun journaliste intègre
et dont lopinion prendra une valeur. Dautant plus quune
fois lartiste en vue, les familles de ces artistes par la
suite osent nous demander des droits de reproduction dont chaque
cliché représente jusqu'à plus de cent fois
le salaire du journaliste qui a mis en montre lartiste. Il
faut que Michel de Caso sache que contrairement à cet organisme
purement financier, qui a été jusqu'à percevoir
des droits sur lenseignement des arts français et européens
dans les écoles, et ceci jusquen Corée du Sud,
son intérêt personnel est dêtre connu,
de vendre, et non de percevoir des droits qui sont un frein des
plus puissants à la diffusion de son oeuvre.
Et
ce point de vue nest pas égoïste, puisque moi-même
pour des raisons morales, jai préféré
diffuser et décrire dans lEcho Touristique les éléments
et principes du système denregistrement en vol, dénommé
par la suite « Boite noire », plutôt que de vivre
en restreignant la diffusion dune idée, même
si celle-ci prend le qualificatif dinvention. Autre exemple
également inventé par moi pour servir lhumanité,
celui appliqué pour le répondeur téléphonique.
Une idée et une technique diffusées à la Maison
de la Chimie lors dun congrès de la SNCF pour les agences
de voyages. De même pour le concept « à la carte
» jusquà la sortie par moi des Voyages : Maroc
à la carte, puis Grèce à la Carte dans les
années 59-60. Le principe de liberté de la Carte étant
utilisé jusque là par les seuls restaurants. Mais
revenons à Michel de Caso.
Enfin
en matière dArt, seul le résultat compte et
la technique nest quillusion si lartiste ne possède
pas en lui les éléments nécessaires. Sil
les possède la protection est inutile, car cest lui
le meilleur. Sil ne les possède pas il na pas
le droit moral de priver lhumanité de ce quun
autre, qui lui serait supérieur, pourrait faire de son idée.
Mais
nous en arrivons à la partie la plus positive. Dans son genre
Michel De Caso nest pas un mauvais peintre. Ses toiles sont
travaillées en matière, les couleurs sont équilibrées
et la composition est bonne, car les formes sadaptent et tiennent
compte des nuances, tout en servant le sujet que Michel de Caso
veut mettre en exergue. De plus ses sujets, très souvent
symboliques, sont bien intéressants, pensés et trouvent
une évolution sur lautre face. Le tout devient ainsi
un sujet de méditation spirituelle ; et il est dautant
plus regrettable et je dirais même anormal que lauteur
qui exprime ici des idées inspirées par tout un passé,
dans lequel intervient celui des autres, refuse la diffusion de
ce qui est devenu sa conclusion, donc la notre, et cest pourquoi
cet article ne sera pas illustré.»
©
Christain Germak
Michel
De Caso du 23 Décembre 2004 au 3 Janvier 2005, Galerie Artitude
4 avenue Paul Déroulède 75015 Paris.
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Article paru dans la revue culturelle et artistique "Arts Gazette
International" n° 408, 23 décembre 2004.
www.artsgazette.com/
(ce texte est ici uniquement pour "faire débat"
et en aucun cas dans un but promotionnel)
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