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- - N°411 du 13 Jan. 2005 - ARTS GAZETTE INTERNATIONAL - - -
«
Michel De Caso Artiste Inventeur et Philosophe, par lui-même.»
(suite
du droit de réponse)
Sur
l'historique de la Rectoversion :
C'est dans ce contexte universitaire qu'ont été donné
à voir pour la première fois des tableaux rectoversés.
Quand à la première exposition publique d'un tableau
rectoversé, vous auriez pu y assister, puisqu'il s'agissait
du Salon d'Art de Milly-La-Forêt de 1993.
C'est
par l'éloignement progressif du tableau du mur, puis par
un mouvement de rotation de l'endroit que j'ai rendu l'envers du
tableau visible. L'envers du tableau pouvant être vu, j'ai
été amené à peindre des tableaux double
faces non percés (1989-90). Ne souhaitant pas rester sur
le rapport bipolaire envers-endroit du tableau traditionnel, j'en
suis arrivé à percer de part en part les deux faces
pour donner au tableau un caractère ternaire. J'ai donné
à cette opération plastique le nom de « Rectoversion
» selon un néologisme signifiant littéralement
« mise en rotation du recto » et qui correspondait réellement
au processus plastique au long cours que j'avais suivi.
J'ai
abouti à la Rectoversion en 1991 après une quinzaine
d'années d'expérimentations picturales et plastiques.
En aucun cas, il ne s'est agi d'une spéculation intellectuelle
dont le but exclusif aurait été de trouver une idée
originale. Le processus qui s'est inscrit sur plusieurs années
s'est imposé de lui-même, lentement mais inexorablement,
plastiquement. D'abord, par la mise à jour du verso, puis
la confrontation avec le recto, enfin par le transpercement des
deux. La Rectoversion est ainsi née de la pratique d'un peintre.
Les développements philosophiques sont intervenus par la
suite.
La
brochure trilingue « Rectoversion, histoire », éditée
en 2000, propose un résumé illustré de cette
expérimentation et une partie importante de mon site y est
également consacré.
Sur
la philosophie de la Rectoversion :
Une peinture rectoversée est une peinture à deux dimensions
construite selon le concept plastique de la Rectoversion. Les deux
faces d'une peinture rectoversée sont à la fois peintes
et percées de part en part. Cette particularité donne
à cette peinture le caractère de peinture triface.
Les trois faces sont :
1. La face que vous voyez : c'est son recto virtuel.
2. La face que vous ne pouvez pas voir en même temps : c'est
son verso virtuel.
3. La ou les percées constituées de vide qui traversent
de part en part les deux faces et qui constituent la troisième
face.
La
Rectoversion est née du questionnement du recto du tableau.
Sa problématique n'est ni celle de la sculpture, ni celle
du vide, ni celle de la transparence. Elle s'inscrit résolument
dans le champ bidimensionnel de la peinture suite à la confrontation
du recto et du verso.
Coupant le cordon ombilical qui relie traditionnellement la peinture
au mur, la Rectoversion ne fonctionne pas sur le mode fusionnel
et identitaire mais s'ouvre vers un ailleurs multiple et contradictoire.
Quand
j'écris que la Rectoversion ne fonctionne pas sur le mode
fusionnel et identitaire, je veux dire que dans une peinture rectoversée,
chaque face n'est pas l'inverse de l'autre. La relation qui les
unit est plus de l'ordre de la complémentarité, voire
de la complexité et pourquoi pas, de la contradiction.
Non
sans humour, je vous dirais que le lapsus le plus fréquent
que j'entends pour nommer le mot « Rectoversion » est
le mot « rétroversion » qui est un terme médical
- désignant la position d'un organe en arrière - dont
le sens est aux antipodes de la Rectoversion qui elle, va de l'avant.
Quant à l'erreur de définition la plus fréquente,
c'est celle qui consiste à confondre recto verso avec rectoversé.
Je reconnais que la phonétique est proche mais pourtant,
la différence existe bel et bien. Le recto verso renvoie
au binaire ou au biface tandis que le rectoversé renvoie
au ternaire ou au triface.
Sur
la diffusion de la Rectoversion :
« ... l'auteur qui exprime ici des idées inspirées
par tout un passé, dans lequel intervient celui des autres,
refuse la diffusion de ce qui est devenu sa conclusion, donc la
nôtre, et c'est pourquoi cet article ne sera pas illustré.
»
Vous
me reprochez de refuser la diffusion de mon concept et décidez
en outre d'appliquer une censure par la non diffusion d'illustrations.
Or, si je refusais sa diffusion :
- pourquoi aurais-je fait un site Internet avec une partie théorique
conséquente où je dévoile l'essentiel du concept
? Pourquoi aurais-je tenu à ce que ces données théoriques
soient traduites en plusieurs langues, si ce n'est pour les diffuser
à grande échelle?
- pourquoi ai-je écrit plusieurs livres sur le sujet dont
« Rectoversion, l'issue » de plus de 350 pages. Est-ce
ma faute s'il est impossible de les faire éditer par des
maisons d'édition connues?
- pourquoi depuis 1992, je continue à faire de nombreuses
expositions où chaque fois, je donne des informations sur
la Rectoversion?
- pourquoi j'accepte de donner des conférences sur ce sujet?
- pourquoi depuis mars 2002 existe-t-il un mouvement rectoversion
qui édite un journal?
- pourquoi existe-t-il un Forum et un Cercle Rectoversion sur le
Web?
- etc...?
Sur
le mouvement rectoversion, créé en mars 2002 :
Dans le même ordre d'idée, il existe depuis 2002 sur
mon site un appel aux artistes dont voici les termes:
«
Le 5 mars 2002, a été créé le mouvement
artistique "rectoversion, an 10 de l'an 10.000". Le but
du mouvement est de susciter une émulation artistique autour
de questionnements soulevés par le concept de la Rectoversion
comme, par exemple:
- questionnement de l'approche unidirectionnelle.
- qu'est-ce que l'endroit (recto)?
- qu'est-ce que l'envers (verso)?
- quelles relations unissent l'endroit et l'envers?
- peut-on dépasser l'antagonisme de l'endroit et de l'envers?
- etc...
Si
votre recherche correspond au moins à l'un de ces questionnements,
vous pouvez demander à rejoindre le mouvement "rectoversion,
an 10 de l'an 10.000". Pour cela, vous pouvez écrire
à Michel De Caso, fondateur du mouvement.
Ce
mouvement artistique contemporain, qui a établi une Charte,
publie un Journal. Le mouvement se réserve le droit de refuser
tout membre dont la recherche ou les propositions leur apparaîtraient
incompatibles avec l'esprit de tolérance et d'humanisme qui
anime le mouvement.
Dans
le mouvement rectoversion, an 10 de l'an 10.000, Michel De Caso
propose la rectoversion comme support-concept:
- deux faces dans un rapport complémentaire et dialectique
par la mise en rotation du recto (à l'interprétation
libre du regardeur), une épaisseur, des percées autour
de l'idée de reconnaissance et dépassement de la dualité
recto-verso, mettant le regardeur en position d'acteur du sens.
- support-concept qui se détache pour une part de son historicité
pour offrir à chacun une possibilité d'expression
personnelle et originale. Le fait que le support-concept soit abouti
ne lui enlève en rien sa valeur de vecteur et de tremplin
; il ouvre donc la place à l'originalité pour qui
veut s'en saisir positivement.»
La
Rectoversion fait école :
Depuis que j'ai décidé de divulguer le concept sur
le web (www.rectoversion.com a été mis en ligne dès
août 2001), je m'évertue à faire en sorte que
ce concept fasse école. Et précisément, c'est
ce qui se passe mais est-ce ma faute si le soutien médiatique
est quasiment inexistant ? Suis-je responsable si le communiqué
de presse de mars 2002 de création du mouvement rectoversion
a été censuré dans toute la presse, excepté
Internet?
Autre
exemple de mon ouverture, j'ai proposé à l'artiste
Michel Olivier, membre du mouvement, de peindre ensemble le premier
tableau rectoversé réalisé par deux peintres
en direct. Nous avons fait cette performance le 20 septembre 2003
à Carcassonne.
***
En espérant que ces précisions dissiperont certains
malentendus, je vous prie de croire, Cher Monsieur, à l'expression
de mes meilleurs sentiments.
le
29 12 04
©
Michel De Caso
*
Article paru dans la revue culturelle et artistique "Arts Gazette
International" n° 411, 13 janvier 2005.
http://www.artsgazette.fr/
(ce texte est ici uniquement pour "faire débat"
et en aucun cas dans un but promotionnel)
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