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Résumé et extrait de la deuxième partie du livre " Rectoversion,
l'issue "
II ème PARTIE
L'APOLOGIE DE LA PEINTURE MONOFACE
L'apologie de la peinture monoface est un constat réservé tout
particulièrement aux arts plastiques. La toile tendue sur châssis
exprime le mieux la culture rectiligne et l'invention de la perspective
confirme la croyance en une direction unique (chap.4). Les peintres
ont littéralement surchargé le recto de leurs tableaux et le questionnement
du verso ne les a pas préoccupés (chap.5). L'ombre des ready-made
de Marcel Duchamp continue de marquer de façon indélébile la création
contemporaine (chap.6).
LA SATURATION DU RECTO
La quasi-totalité des peintres n'ont toujours peint qu'une face
de leurs tableaux. Dans l'immense production artistique, les tableaux
double faces ne représentent qu'une portion infime. Le recto a été
ainsi l'objet d'une surcharge picturale jusqu'à satiété. Le verso,
côté resté libre de toute investigation plastique, a été durant
l'élaboration de la Rectoversion la porte dérobée par laquelle un
monde vierge est apparu. A ce jour, le questionnement des deux faces
pourrait bien n'avoir jamais été poussé si loin que dans la rectoversion...(...)...
Tous les peintres, qui se sont exprimés dans le passé et jusqu'à
aujourd'hui, se sont acharnés à modifier ou à renouveler le traitement
de l'image peinte sur le recto de leurs tableaux, sans se préoccuper
du verso, abandonné à son rôle de structure non vue et non digne
d'être montrée. L'évidence physique qui fait qu'un tableau possède
deux faces ne semble pas les avoir interpellés. L'exaltation exclusive
de l'endroit-recto s'est exprimée sans discontinuité...(...)...
Néammoins, dans l'histoire de l'art, quelques peintres ont réalisé
de rares tableaux double faces. Il va de soi que, même si ces exceptions
confirment la règle générale de la mise en peinture du seul recto,
leur rareté offre pour la Rectoversion un intérêt évident...(...)...
De telles oeuvres sont examinées plus en détail dans l'étude "Rectoversion,
analogies et différences" (ADAP, 2000).
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