RECTOVERSION, AN 10 DE L'AN 10.000

LE JOURNAL

numéro 1 - juillet 2003

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Sommaire

p.1 : Editorial.
p.2
: Coup de gueule.
p.3 : Communiqué de presse.
p.4 : Expressions et confrontations.
p.5 : La percée dans la rectoversion originale.
p.6 :
Rectoversion originale et non-dualité métaphysique.
p.7 :
Rectoversion originale et mouvement rectoversion.
p.8 : Appel aux artistes.


Editorial
par Michel Bondou

" Si cette muse, Monsieur, à qui vous n'êtes rien avait l'honneur de vous connaître,
croyez moi qu'en vous voyant aussi gros et bête comme une urne,
elle vous flanquerait quelque part son cothurne…
"
(Cyrano de Bergerac)


Depuis mars 2002, le mouvement artistique "rectoversion, an 10 de l'an 10.000" regroupe des créateurs préoccupés par les notions de l'endroit, de l'envers et de leur relation réciproque. Nous aurons tout le loisir d'en reparler dans les prochains numéros car pour ce premier éditorial, et à la veille du second colloque du mouvement, j'aimerais revenir aux divers échanges épistolaires que j'ai eu avec des artistes (Carole Leboss, Eric Vançon (1) pour ne citer qu'eux…) et qui ont été suscités par la parution dans le dernier numéro de l'excellent magazine Artention (2), d'un non moins excellent dossier consacré à "l'art officiel".

Le constat est plutôt édifiant bien que déjà connu. Que de talents sacrifiés ! Que d'argent vilipendé ! Que de temps perdu ! Et que penser de cette manipulation permanente des esprits, cette perversité intellectuelle et morale du monde politique, financier sans oublier des médias, pour que le peuple devienne inculte (à son insu…) afin de lui faire passer le rien absolu pour la bonne parole ? Nous voici en plein élitisme !

Mais nous découvrons très vite les limites de cette forme de culture, de cette forme d'art. Il va falloir aller voir ailleurs, car ce système est restreint et tourne très vite en rond. Toutefois, il reste une lueur d'espoir : contre vents et marées, il y a des galeristes et des artistes qui travaillent sans être pour autant "branchés art con" et nos régions fourmillent d'artistes de talent.

Seulement à l'heure où l'on nous parle de décentralisation, la culture se concentre d'où cette allusion à des mondes parallèles (marché de l'art d'en haut et d'en bas en somme). Cependant tout bien réfléchit, il n'y a pas de marché de l'art d'en haut ! Le marché de l'art pour ces "gens" est une manne providentielle car elle est malléable ! On prend, on jette les artistes des marchés au gré des tendances, des milieux et des intérêts. Au diable le reste ! Ici encore la désinformation va bon train et tout ceci, hélas, n'élève guère le genre humain… Alors soyons vigilants, défendons l'art et les artistes contre les " néo-libéraux-capitalistes " de l'OMC (3) et de l'AGCS (4) !

© Michel Bondou

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(1) Eric Vançon est peintre et responsable du site Artistorama (www.artistorama.com) dans lequel vous pouvez découvrir son " coup de gueule " dont vous trouverez un extrait dans ce numéro.
(2) Artention n° 11 (mai/juin 2003) www.artension.fr
(3) Organisation Mondiale du Commerce
(4) Accord Général sur le Commerce des Services.

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