Bonjour
à tous en cette fin d'année 2004. Le
mouvement artistique "rectoversion an 10 de l'an 10.000"
a été créé en mars 2002. Cela fait bientôt
trois ans. Au début de sa création, il m'avait été
demandé par les membres co-fondateurs de n'y accepter exclusivement
que des peintres, plasticiens et sculpteurs et de refuser d'y faire
de la philosophie pour se consacrer qu'à des objectifs promotionnels.
J'ai pensé dès le début que cette limite me
paraissait absurde pour deux raisons. La première tenait
au fait que vouloir empêcher les "artistes" de penser
et les inviter à ne pratiquer leur art uniquement dans un
but commercial me semblait amputer l'art de sa vocation essentielle,
la cosa mentale, chère à Leonard de Vinci.
La seconde parce que j'avais constaté que la rectoversion
intéressait aussi des individus qui n'étaient pas
nécessairement des "artistes" et qui uvraient
dans d'autres domaines d'activité. Je trouvais dommage de
ne pas les accepter dans le mouvement.
Trois
ans après, il s'est passé beaucoup de choses dans
le mouvement. La plupart des "artistes" du début
ont, soit créé des problèmes, soit ne se sont
absolument pas investis dans le mouvement. Certes, on sait que l'époque
n'est pas propice à la création des groupes d'artistes.
Certes, la vie des artistes, spécialement en France, est
extrêmement difficile et celui qui persiste dans son art doit
faire preuve d'une abnégation à toute épreuve.
Malgré leurs difficultés dont je ne nie pas la réalité,
je déplore que la plupart des artistes soient omnibulés
par leur promotion et restent fermés à toute ouverture
vers les autres artistes, sauf s'ils peuvent en tirer quelque profit,
matériel ou psychologique. Les marchands d'art l'ont bien
compris puisqu'ils exploitent à satiété le
filon en valorisant un tel tout en dévalorisant un autre,
choisissant en définitive ceux dont les uvres pourront
être vendues à court terme. Le Manuel à l'usage
des chasseurs d'oiseaux, dont vous pourrez lire un extrait en
page 6, est à ce titre édifiant.
Finalement,
le fait de n'ouvrir le mouvement qu'aux "artistes" n'aura
pas servi à grand-chose. Entre les insultes, les jalousies,
le dénigrement et les tentatives de plagia, cette ouverture
aux "artistes" aura amené plus d'ennuis que d'éléments
positifs. Aussi, désormais, je ne vois plus du tout l'intérêt
de fermer ce mouvement aux "non-artistes". Suite à
ces déconvenues,
le mouvement connaît aujourd'hui une période de recentrement.
Cette période de recentrage coïncide avec l'édition
sur le web d'un cercle internet rectoversion, accessible
aux seuls membres qui se seront abonnés et à qui un
mot de passe sera remis (www.rectoversion.net). Ce cercle est essentiellement
un cercle de recherche, d'expérimentation et de confrontation.
Il regroupe les membres actifs du mouvement qui sont intéressés
par les recherches autour des questionnements "rectoversés".
Des Dossiers, le Journal du mouvement seront, entres
autres, dans ce Cercle. Les membres du Cercle pourront
y avoir une ligne éditoriale ou présenter des dossiers.
Dans
le même ordre d'idée, un forum a été
ouvert sur le web (www.rectoversion.org) mais il est ouvert à
toutes et à tous. Il n'est pas nécessaire de faire
partie du mouvement rectoversion, an 10 de l'an 10.000 pour
pouvoir y participer. Toutefois, afin d'éviter toutes les
dérives propres aux salons publics sur le web, l'entrée
au forum se fait sur mot de passe.
Dans
ce journal n°4, compte tenu de sa nouvelle organisation, exclusivement
numérique et accessible seulement dans le cercle internet
rectoversion, j'ai été obligé d'y insérer
quelques uns de mes textes, ne disposant pas encore de textes de
membres du cercle (pour les prochains numéros, d'ores et
déjà, je vous invite à m'adresser vos articles
et autres réflexions). Quoiqu'il
en soit, je vous propose en page 2 un texte de Philippe Contal,
que certains d'entres vous connaissent déjà. Il s'agit
de sa lettre mensuelle (La lettre du héraut des terres
cathares de décembre 2004). J'ai pensé que
ses analyses avaient tout à fait leur place dans le journal
du mouvement. Vous trouverez aussi en page 3 et 4 les extraits d'un
dossier de Jean-Claude Cartier sur la spiritualité post-moderne
(extrait de l'excellente revue Monades)
Bonne
lecture!
©
Michel De Caso
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